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Mai au jardin

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Ce matin, je partage avec vous, amis lecteurs, la glycine qui se trouve devant la fenêtre de mon bureau. Ce n'est qu'un bourdonnement incessant d'insectes qui se gavent de pollen. Caché dans la glycine se trouve un "boule de neige" d'on l'ancêtre garnissait le minuscule jardin de ma Grand Mère, à Brive la Gaillarde, il y a plus de quarante ans. Cela me fait penser au temps qui passe et à l'amitié, sentiment proche de l'amour et au nom duquel l'on est capable de pardonner l'impardonnable. J'ai trouvé ce poème d'Alfred de Musset qui rassemble en quelques vers l'amitié et le temps.

 

 À M. V.H.

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
 
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
Puis le cœur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
 
De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. — Qu’un hasard nous rassemble,
 
On s’approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

Alfred de Musset

 

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