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Jardin - Page 7

  • Samedi au jardin

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    LA VIOLETTE

    de Charles-Julien Lioult de CHÊNEDOLLÉ (1769-1833)

    " Pourquoi faut-il qu'à tous les yeux
    " Le destin m'ait cachée au sein touffu de l'herbe,
    " Et qu'il m'ait refusé, de ma gloire envieux,
    " La majesté du lis superbe ?

    " Ou que n'ai-je l'éclat vermeil
    " Que donne le printemps à la rose naissante,
    " Quand, dans un frais matin, les rayons du soleil
    " Ouvrent sa robe éblouissante ?

    " Peut-être pourrais-je en ces lieux
    " Captiver les regards de la jeune bergère
    " Qui traverse ces bois, et, d'un pied gracieux,
    " Foule la mousse bocagère.

    " Avant qu'on m'eût vu me flétrir,
    " Je me serais offerte à ses beaux doigts d'albâtre ;
    " Elle m'eût respirée, et j'eusse été mourir
    " Près de ce sein que j'idolâtre.

    " Vain espoir ! On ne te voit pas ;
    " On te dédaigne, obscure et pâle violette !
    " Ton parfum même est vil ; et ta fleur sans appas
    " Mourra dans ton humble retraite. "

    Ainsi, dans son amour constant,
    Soupirait cette fleur, amante désolée ;
    Quand la bergère accourt, vole, et passe en chantant ;
    La fleur sous ses pas est foulée.

    Son disque, à sa tige arraché,
    Se brise et se flétrit sous le pied qui l'outrage ;
    Il perd ses doux parfums, et languit desséché
    Sur la pelouse du bocage.

    Mais il ne fut pas sans attrait
    Ce trépas apporté par la jeune bergère,
    Et l'on dit que la fleur s'applaudit en secret
    D'une mort si douce et si chère.

     

    ****************

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    Ce matin, le jardin m'avait réservée beaucoup d'autres surprises.

    Le printemps arrive !

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  • Visite au Jardin

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    Samedi, j'ai découvert, sous le cerisier fleurs, une touffe de perce-neige accompagnée d'un hellébore blanc. Semis spontané provenant du pied d'hellébore rose ou graine semée par un oiseau ?

    Perce-neige

    de Nérée BEAUCHEMIN recueil : Les floraisons matutinales

     


    Radieuses apothéoses

    Du soleil d'or et du ciel bleu,
    Fraîche gloire des printemps roses,
    Pourquoi donc durez-vous si peu ?

    Pourquoi donc êtes-vous si brèves,
    Aubes de l'enfance ? Beaux jours,
    Si pleins d'aromes et de sèves,
    Pourquoi donc êtes-vous si courts ?

    Jeunesse, où sont-elles allées
    Les hirondelles de jadis ?
    Où sont les ailes envolées
    De tes merveilleux paradis ?

    Et vous, poétiques chimères,
    Que dore un rayon d'idéal,
    Blondes idylles éphémères,
    N'auriez-vous qu'un seul floréal ?

    Ô fleurs, vous n'êtes pas finies !
    Les plus tristes de nos saisons
    Auront encor des harmonies
    Et des regains de floraisons.

    La mortelle saison du givre
    N'a pas tué toutes nos fleurs :
    Nous pourrons encore revivre
    Le passé, dans des jours meilleurs.

     

    Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931)